Dernier événement en date: il a plu à Santiago!!!

Il a plu à Santiago dimanche 10 juillet !!! Voilà des mois que les santiaguinos attendaient ça (il faut savoir qu'ici, il ne pleut que 60 jours par an). Et nous nous sommes associés à leur attente, non pas qu'on aime la pluie, mais parce que la pluie permet de faire tomber une partie des particules de pollution présentes dans l'air. Le résultat très net: nous avons découvert les montagnes qui nous entourent. Avant, nous les voyions à peine... Le spectacle est vraiment beau d'autant plus qu'il a neigé en altitude.

Mais 3 ou 4 jours après la pollution est à nouveau visible. Court répit... Sur la photo ci-dessous, on distingue nettement une couche grise qui obstrue le paysage entre la ville et la neige: non, ce sont pas des nuages !

Le mauvais côté de la pluie qui est venue sous forme de mini-tempête, c'est pour les maison des habitants des "poblacion" (anciens bidonvilles). Les toîts sont fait de tôles qui elles même sont souvent mal accrochées, voir simplement posées avec une brique ou une pierre pour maintenir l'ensemble. La maison de Monica qui sera bientôt démolie et reconstruite dans le cadre du projet Un Hogar Mas Digno a beaucoup souffert de la pluie, d'autant que le sol de la maison est en terre.

 Maison de Monica

Une des autres problèmes majeurs que nous rencontrons dans certaines maisons de la "poblacion", c'est le manque de lumière et de ventilation. Les modules préfabriqués de maison en bois que l'état donne parfois aux familles sont faits de quelques planches avec portes et volets, mais pas de fenêtre. De sorte qu'en hiver pour se prémunir du froid, les volets restent fermés et les habitants n'y voient le jour que grâce à la lumière artificielle. C'est notamment le cas de la maison de Monica, mais aussi de la maison d'Hugo que nous avons visité mardi. 

Hugo vit dans une baraque en bois de 3 mètres par 3 mètres et n'a même pas de WC, ni de salle de bain. Pour avoir de l'eau, il doit traverser la rue et se rendre chez ses voisins.

Cependant, la plupart des maisons des" poblacio"n sont de bien meilleur qualité. Elles ont en général été améliorées petit à petit à force d'efforst des familles et parfois avec l'aides des subsides de l'état ou des municipalités. Par ailleurs, les rues des anciens bidondivilles ont été entièrement aménagées par l'état et des arbres ont été plantés le long des trottoirs, de sorte que, les maisons ne dépassant pas 1 étage. L'aspect général de ces quartiers est assez agréable: vue dégagée, verdure, peu de circulation. Une ambiance de vilage d'une certaine manière, en plein coeur de la capitale!