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Suivez Eudes et Aurélie au Chili !
27 octobre 2015

Veux-tu être mon cavalier ?

Le Chili ressemble finalement beaucoup à la France. Le climat (dans la région centrale tout du moins) est méditerranéen. Le tempéramment des chiliens, en revanche, ne l'est pas autant qu'on aurait pu s'y attendre. Les chiliens, à bien des égards, sont plus germaniques que latin: le respect de la loi, faire la file dans un supermarché, rester calme au volant, être poli en toute circonstance... Cela dit, on se bien dans un monde latino quant au rapport au temps: l'anticipation est rare, on vit beaucoup au jour le jour ici. Quasi impossible de prévoir un réunion d'une semaine sur l'autre ici... !

Voilà le constat des premières semaines. Cependant, après quelques mois, en approfondissant la connaissance du pays et de ses habitants on ouvre les yeux sur des différences culturelles plus insidues et nous découvrons aussi des pratiques qui chez nous seraient considérées comme désuettes et qui, au contraire, ici sont bien présentes voire plus présentes qu'il y a quelques décennies.

Exemple 1: les danses traditionnelles/folkloriques. Alors qu'en France, les danses folkloriques sont désuettes et partagées par de rares aficionados, ici, on dans la cueca, la danse nationale. Pendant le mois de la patrie (septembre), on la voit dansée partout, par des gens de tous âges et de tout milieu. Pensant que le sens de l'histoire va vers la décroissance de ces danses, nous avons interrogé nos connaissances, et ho surprise: au contraire, on enseigne la cueca dans les écoles et on danse plus la cueca aujourd'hui qu'il y a trente ans. 

Exemple 2: dans les films ou série américaines, on voit souvent des jeunes colégiens chercher un cavalier pour alller au bal de l'école. Cette pratique apparaît généralement comme étant dépassée. Hé bien au Chili, dans certains milieux au moins, elle est bien à la mode: un célibataire se doit d'être accompagné à un mariage. Et s'il ne l'est pas, il risque fort de s'ennuyer, les autres célibataires ayant invité un cavalier ou une cavalière pour les accompagner... Le plus étrange est que les jeunes invite souvent des personnes qu'ils ne connaissent pas et qui leur sont recommandées. Risqué quand on pense que la durée moyenne d'un mariage est de huit heures, et qu'il est de bon goût de ne pas trop délaisser son cavalier/ère (trajet aller, messe, dîner, soirée, retour)! Nous avons justement rencontré un couple qui s'est connu de cette façon via ce qui s'appèle ici une "cita a ciega" (RDV à l'aveugle). Plus surprenant encore, cette pratique n'existait pas à la génération des parents de ces amis qui ont aujourd'hui 25 ans...

Au diable nos préjugés, et notre modèle pré-conçu de ce qu'est le sens de l'histoire/l'irrepressible "civilisation des moeurs" !!

 

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Commentaires
E
Oui Élie je serai ta cavalière!!
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